LES TISSUS

L’étendue des divers noms et qualités des tissus médiévaux est impressionnante, l’art des tisserands, tailleurs et brodeuses est admirable et la corporation des drapiers puissante.

 Au Moyen Âge, les tissus étaient fabriqués à partir de fibres naturelles VEGETALES ou ANIMALES. Les matières végétales regroupent le lin, le chanvre, l’ortie et le coton, les matières animales les laines, les soies mais encore les tissus à base de poils divers.
La LAINE, matière première de base, donne des tissus (les langes) qui servent quasiment à tout : aux cottes, aux surcots, aux garde-corps, aux chausses, aux tuniques, pour les voiles de femmes, les manteaux, les ceintures …
Le LIN, cultivé et tissé en étoffes fines et blanches, sert à la confection des sous-vêtements, des chemises, des serviettes et des draps …
Le CHANVRE donne une étoffe grossière, ressemblant à de la ficelle pour les vêtements des paysans, des moines, des pèlerins …
La SOIE, importée de Chine grâce à la route de la soie, fournit la matière des tissus de luxe. C’est une matière douce, lisse au toucher, brillante, chaude en hiver, et tiède en été. On peut la mêler d’or et d’argent. Le CENDAL, taffetas léger, sert pour les chemises, les doublures et même les bannières (on pouvait le recouvrir de feuilles d’or). Le SAMIT, plus épais, proche du satin, est réservé à la noblesse.
La production des tissus était faite dans le cadre familial (filage et tissage le soir à la veillée ou pendant les journées d’hiver où le travail à l’extérieur est très réduit) ou bien en ville dans un atelier où les compagnons et apprentis filateurs et tisserands travaillent sous la direction du maître.